La sur-valorisation de l’objet usuel et les enjeux qu’il revêt tant pour les plasticiens que pour les designers ont associé le Musée Ianchelevici et Keramis – Centre de la Céramique de la Communauté française asbl dans une réflexion sur la notion de Contre-objet.

A une époque où la limite entre art et design est de plus en plus réduite, des céramistes, des designers et des plasticiens ont été invités pour le rapport qu’ils développent à l’objet. Détournés de leurs fonctions premières, superposés ou assemblés selon une pratique de recyclage, les vases, sièges, luminaires, contenants, … sorte de « ready-made du design » ne perdent pas irrémédiablement leur valeur d’usage, ils brouillent au contraire nos perceptions pour mieux modifier nos modes de consommation.

Une exposition d’objets amusants, ludiques, décalés, …

CONTRE-OBJET /
Nombre d’objets présentés sont, au-delà de la question du prototype, des objets de design art. L’exposition interroge des créateurs belges sur la force objectale de leurs œuvres à véhiculer des valeurs à la fois concrètes et intangibles. D’où la notion de contre-objet qui désigne cette chose qui appartient effectivement à l’expérience courante tout en y échappant pour visiter des registres symboliques et conceptuels. Cette notion nouvelle d’anti-objet questionne avant tout : notre rapport à l’objet, nos attentes, nos projections, notre consommation boulimique, notre fascination pour l’objet sans usage.

Une soixantaine d’objets, aussi efficaces qu’hybrides, affichent un décalage sur nos références culturelles et sociologiques : objets clin d’œil à la sculpture, pièces de mobilier poétiques, objets aux ego surdimensionnés, design d’humour.

Lieu: Musée Ianchelevici
Date: du 30 octobre 2010 au 9 janvier 2011
commissaire: Ludovic Recchia